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La route ne fut ni facile ni droite, mais nous avons réussi ! Après une semaine de navigation, Saltimbanque salue Tower Bridge et entre dans le mythique port de Ste-Katharine Docks en plein coeur de Londres.
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220 miles en ligne droite, près de 300 navigués
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15 mai 2011 : Stad aan het Haringvliet – Krammersluis (6 miles)
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Après un départ émotionnellement difficile, nous partons histoire de partir, passons le pont du « Haringvlietbrug » et dormons à côté de la première écluse. En effet la météo nous promet du fort vent d’ouest pour les prochains jours, nous avons choisi l’option prudente des eaux intérieures hollandaises pour commencer.
On rigole pas mal quand une passante commence à taper la discute en hollandais avec Laure pendant que Camille finit l’amarrage du bateau (relisez donc notre page « l’équipage » ;o)
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16 mai 2011 : Krammersluis - Roompot (35 miles en direct, 65 miles navigués)
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C’est parti, première écluse passée, nous tirons des bords entre les berges, les canards et les péniches. Direction le barrage du Roompot qui nous permettra de sortir en mer si le temps s’arrange.
Douze heures de virements de bord et deux écluses plus tard, nous arrivons au Roompot dans des rafales à 25 bon nœuds (on ne tient plus le bateau sous 2 ris foc). L’entrée du port est dans l’axe du vent et le moteur pas très puissant… on se propulse à l’intérieur en gardant le foc seul le plus longtemps possible (même au près ça marche sur Saltimbanque), et passons la digue sur l’erre et le petit moteur.
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Dans une écluse, suivis par une pelleteuse flottante, sisi !
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17 mai 2011 : Roompot - Vlissingen (35 miles)
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Nous commençons par squatter l’ordinateur du capitaine de port pour voir la météo : vent ouest – sud-ouest 6 beaufort prévu, ça ne nous dit toujours pas de traverser dans ces conditions.
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Arrivée sur Veere
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On reprend les eaux intérieures direction Vlissingen. Nous découvrons le Veerse meer que nous ne connaissions pas encore : très joli bras de mer boisé, on se croirait presque dans une rivière bretonne !
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Arrivés à Veere et son clocher typique du Brabant, nous prenons le canal pour Vlissingen où nous naviguons en ligne droite coincés entre une piste cyclable et une voie de chemin-de-fer. 4 ponts levants plus tard nous débarquons au très sympathique Yacht Club de Vlissingen (VVW Schelde), avec wifi gratuit et bibliothèque de marins : on peut en libre-service déposer les livres que l’on a fini et en prendre d’autres (ça tombe bien le rayon « hollandais » de notre bibliothèque était un peu vide :o)
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Le canal, vous ne pouvez pas vous tromper c'est tout droit!
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18 mai 2011 – Vlissingen – Breskens (5 miles)
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Vent fort, nous traversons juste l’Escaut pour aller à Bresken en face.
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19 mai 2011 – Breskens - Ramsgate (85 miles)
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Le vent était encore annoncé 7b la nuit au large, mais la dorsale anticyclonique doit gonfler dans la journée. Ainsi nous partons pour la traversée à 5h du matin pour profiter au maximum du courant de marée descendante.
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Un spot de mouillage bondé au milieu de la Mer du Nord
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Le vent est bien tombé, nous avons toute la toile et maintenons une vitesse de 3-4 noeuds... pendant 2 heures. Puis c’est le calme plat. On met le moteur et c’est parti pour une looongue traversée, jamais tranquilles lorsque nous sommes soumis au bon vouloir de la mécanique dans une mer aussi occupée que la Mer du Nord.
Mais notre moteur nous épate en tournant 17 heures sans interruption ni hoquet ! Bravo Nestor ! Oui, maintenant il s’appelle Nestor comme le majordome du Capitaine Haddock, parce qu’il nous sert bien ! (et surtout il a une tête à s’appeler Nestor, c’est incontestable...)
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La nuit tombe, la météo n’annonce toujours pas d’air, nous nous déroutons sur Ramsgate, le port le plus proche, pour reposer Nestor. Arrivée à 2h du matin.
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mai 2011 –Ramsgate - Tilbury (55 miles en ligne droite, 75 miles navigués)
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Après une petite nuit de 4 heures, un peu de gasoil supplémentaire et une vérif du moteur, nous repartons vers la Tamise mais aujourd’hui il y a DU VENT ! Bon il est pile dans la mauvaise direction certes, mais quand même !
Le lever de soleil éclaire les falaises de craie tandis que nous tirons un bord vers le nord à la voile, qu’on est bien en mer... entre une zone de mouillage pour cargos et un champ d’éoliennes...
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Vue à babord sur Ramsgate...
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... vue à tribord sur les éoliennes.
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Comme prévu nous tirons des bords dans l’estuaire (long l’estuaire...) dans un petit 4 beaufort et un grand soleil. Premiers poissons du voyage : 2 orphies qui finiront en risotto le soir.
Bref tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes quand arriva... la Renverse... ce moment où la mer a fini de monter et se met à descendre, engendrant une inversion du sens du courant, jusque-là portant... fichtre... Nous appuyons nos bords au moteur dans le vent faiblissant pour ne pas reculer.
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La Tamise, cette rivière idyllique.
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Au final après plusieurs heures de quasi sur place, le courant faiblit puis tourne de nouveau. C’est reparti à fond, impression de glisser au cœur d’une guirlande de Noël où les raffineries, cargos et terminaux portuaires prennent des allures de monstres extraterrestres… Nous atteignons le mouillage de Tilbury à 2 heures du matin, juste après les porte-containers (pas très joli la Tamise quand même...)
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Bien pratiques ces coffres en milieu de rivière, mais dans plus de 2 noeuds de courant la manœuvre de coffre de nuit est acrobatique voire carrément dangereuse. Une fois amarrées nous rejoignons la bannette sans demander notre reste.
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Hors-saison en tout cas il y avait de nombreux coffres libres à Tilbury.
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21 mai 2011 –Tilbury – Ste Katharine Docks (20 miles)
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Décollage vers 11h avec le courant, nous continuons notre remontée vers Londres à la voile tant que possible. Mais vite nous sommes face au vent et poursuivons au moteur aidés par la grand-voile. En effet le courant est très fort (près de 3 noeuds) et il lève contre le vent une mer cassante : nous n’étalons pas sans l’aide des voiles et le moteur commence à se plaindre un peu...
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Les premières tours de la city apparaissent, nous passons le barrage à marée de la Tamise, puis le méridien de Greenwich (à Greenwich s’il vous plait !). Laure salue ses collègues au passage de la tour de Canary Wharf.
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La rivière est quand même longuette et Saltimbanque définitivement pas un bateau de centre-ville. Mais enfin dans un dernier virage : le voilà ! C’est Tower Bridge !!!!!
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Tower Bridge !
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Mais oui c'est bien lui !
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Et c’est l’entrée dans l’écluse de Ste-Katharine Docks (attention mieux vaut réserver à l’avance pour être sûr d’avoir une place). Nous voilà au cœur de la capitale britannique, une amie nous rejoint pour un côcktâil sur nôtre yâcht !
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Il était temps d’arriver, un nouveau coup de vent arrive, nous donnant prétexte pour profiter quelques jours de Londres.
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